L’entretien des murs
Afin de réduire l’érosion naturelle des sols sablonneux, le vignoble est organisé en terrasses soutenues par 50 kilomètres de murs de pierres sèches en grès des Vosges. Erigés selon le principe romain de l’opus incertum (ouvrage aléatoire), ces ouvrages d’art sont entretenus tout au long de l’année par une équipe de maçons hautement qualifiés.
De la qualité de la taille et de l’ajustement de chaque pierre dépendront la longévité de l’ouvrage et sa capacité à réduire l’érosion naturelle. Les murs contribuent à la biodiversité du vignoble en maintenant la présence de nombreux lézards verts.
Les chevaux
Le travail au cheval permet d’éviter la mise en place d’une semelle de labour. Et, s’il est vrai que la pression exercé sur le sol par un cheval en action est supérieure (au centimètre carré) à celle d’un tracteur, sa surface d’appui est quasi nulle. De plus l’outil de labour est placé derrière l’animal, ce qui permet de corriger immédiatement le tassement engendré par son passage.
La vie biologique, chimique et physique des sols est réactivée. Le potentiel agronomique du sol est mieux exploité. Avec une structure aérée, le ruissellement des excès de pluie est limité. Le sol est préparé à une meilleure infiltration de l’eau, ce qui permet de constituer des réserves en profondeur. Enfin, le travail du sol par le cheval crée une structure de sol beaucoup plus adaptée à la santé de la vigne dont le système racinaire pénètre en profondeur. Son alimentation en eau est meilleure. La vigne est plus vigoureuse.
Les moutons
Les premiers résultats de l’agro-pastoralisme sont encourageants. Il est observé une forte diminution des traitements herbicides et du nombre de passages de tracteur. De plus, la gestion nouvelle des enherbements qu’entraîne le pastoralisme permet de limiter les phénomènes de ruissellement et d’érosion. Elle permet également de réunir de meilleures conditions d’accueil de la biodiversité dans les vignes.
La forêt
Acteur à part entière de notre domaine, la forêt surplombant la totalité de nos côteaux représente un véritable foyer de biodiversité. Habitat naturel de nombreuses espèces, elle abrite insectes, oiseaux, mammifères et reptiles et assurent une régulation naturelle qui permet de lutter contre les ravageurs. De plus, la présence de la forêt permet une hydratation constante, régulière et naturelle de nos parcelles en contrebas, limitant ainsi les stress hydriques de plus en plus fréquents avec le réchauffement climatique.
Le musée historique de la vigne
Développé et mis en place en 1989 par Eric Beydon-Schlumberger, l’objectif est de retracer la continuité immuable de la vigne de ses origines à nos jours et de lui rendre ainsi l’hommage qui lui revient. Parcelle accrochée au point culminant du Grand Cru Kitterlé, ce « musée » à ciel ouvert, et ouvert à tous, se veut et ne peut être que résolument vivant et évolutif. Il représente aussi bien un lieu de réflexion et d’humanisme, un simple but de promenade, ou encore une rencontre avec nos propres origines, celles de l’humanité …